
Née en 1990 à Aubagne, Julie Tirard est une autrice et traductrice française.
En 2011, en parallèle de ses études, elle prend la direction de l’Art en Scène Théâtre à Avignon. Elle y écrit et met en scène sa première pièce, Un dada dans le noir, lors du festival OFF de la même année. En 2013, elle s’installe à Berlin où elle travaille d’abord comme journaliste indépendante. En 2016, elle co-fonde le magazine en ligne féministe Girlshood, anime sur Alex Radio Berliner Effekt, émission de radio franco-allemande, puis se tourne vers la traduction littéraire en 2018, s’intéressant avant tout au travail d’autrices féministes allemandes et suisses (Bettina Wilpert, Julia Korbik, Julia Haenni, Martina Clavadetscher, Eva Maria Leuenberger…).
En 2019, elle est en résidence au Collège des traducteurs de Looren pour achever sa traduction de Oh Simone !, de Julia Korbik, une biographie de Simone de Beauvoir qui paraît en 2020 aux éditions La Ville Brûle. Elle reçoit cette année-là la bourse Transfert Théâtral et, soutenue par le Fonds Elmar Tophoven, entre en résidence au Literarisches Colloquium Berlin pour traduire Sodiriya de Martina Clavadetscher. En 2020, une lecture scénique de sa pièce Out est programmée à l’Institut Français de Berlin.
En 2021, sa traduction femme disparaît (versions) de Julia Haenni, est présentée au Festival de La Mousson d’Été puis au Nouveau Théâtre de Montreuil dans une mise en espace de Véronique Bellegarde. Elle est également jouée au Théâtre POCHE /GVE dans une mise en scène de Selma Alaoui. Elle reçoit la même année une bourse du Sénat de Berlin pour son travail de poétesse et son recueil Sensible. Elle est également résidente de « l’Hôtel des Autrices » où elle écrit le texte/objet numérique C’est faux.
Elle reçoit début 2022 une bourse du Deutscher Übersetzerfonds pour traduire Don Juan. L’homme épuisé, de Julia Haenni, ainsi qu’une bourse de travail du Collège des traducteurs de Looren où elle est une nouvelle fois invitée en résidence. En août paraît au Nouvel Attila sa traduction du roman Ça n’arrive qu’aux autres, de Bettina Wilpert, ainsi que le podcast « La traduction féministe, ça n’arrive pas qu’aux autres », dans lequel elle interroge sa propre pratique ainsi que l’édition « en féministe ». En novembre, Bettina Wilpert et elle sont invitées à discuter du livre et du podcast dans différentes librairies françaises.
Julie Tirard anime depuis plusieurs années des ateliers d’écriture à Berlin à destination des adultes et adolescent·es. Elle a été invitée à participer à de nombreux événements littéraires en tant qu’autrice et traductrice en Allemagne, en France et en Suisse. Ses textes et poèmes ont été publiés dans différentes revues et plusieurs d’entre eux ont été traduits vers l’allemand. Son travail explore la « faille » (Paul B. Preciado) induite par notre vision binaire du monde, un endroit de fluidité, où rien d’autre ne compte que l’expérience sensible.